Cette recherche exploratoire s’est appuyée sur une méthodologie de recherche coopérative où des jeunes femmes travaillant dans les groupes de femmes ont été appelées à être cochercheures. Il s’agissait de mieux comprendre les aspirations des jeunes féministes et ainsi d’identifier ce qui peut être une force de rétention dans les groupes de femmes ou de mieux saisir ce qui peut, au contraire, éloigner les jeunes femmes des groupes de femmes. Cette recherche a été soutenue par le Protocole UQÀM-Relais-femmes et inscrite dans la programmation de l'Équipe de recherche sur le mouvement des femmes de l'IREF-Relais-femmes.
Un second projet de recherche, celui-ci financé par le CQRSH, se fera en partenariat avec des chercheures de CINBIOSE (Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé et l’environnement, UQÀM). D’une durée de trois ans (2009-2012), l’objectif vise à mieux comprendre les conditions d’insertion professionnelle des recrues et nouvelles travailleuses dans les milieux de travail militants particulièrement en regard des dynamiques relationnelles et communicationnelles. Ces conditions d’insertion seront analysées tant sous l’angle des particularités liées au genre et aux rapports intergénérationnels que sous celui des risques pour la santé, notamment la santé mentale au travail.
La recherche vise aussi à développer, conjointement avec les participantes et les milieux de travail militants, des pistes d’action favorisant le renforcement des pratiques d’intégration en emploi propices au développement des personnes et des milieux de travail.
Une formation pour l’accueil, l’intégration et la rétention de la relève dans les groupes de femmes et communautaires
Par ailleurs, un projet d’élaboration d’une formation/accompagnement conmencé à l’automne 2009 sera complété à l’été 2011. Cette formation touche l’intégration et la rétention de la relève dans des organismes communautaires et de femmes. Elle vise de manière plus spécifique le développement, l’actualisation, la mise à jour et le transfert des savoirs autour des facteurs qui favorisent le maintien de la main-d’œuvre en poste dans le contexte organisationnel des groupes communautaires et de femmes.
La formation abordera certains éléments touchant :
- Le savoir : documenter et réfléchir sur les pratiques organisationnelles qui favorisent ou non la rétention de la relève dans les groupes.
- Le savoir faire : former les travailleuses et les travailleurs du communautaire et favoriser le développement d’habiletés, d’aptitudes et de compétences qui concerne la rétention de la main-d’œuvre.
- Le savoir être : favoriser le développement d’attitudes permettant le changement des pratiques organisationnelles ayant un impact sur la rétention de la main-d’œuvre (sélection, accueil, intégration, culture organisationnelle, reconnaissance, tutorat, etc.)
À la fin de ce projet, 10 formations auront été données dans 8 régions du Québec.