Un éclairage nouveau sur les causes inhérentes à l’abandon des études et ses conséquences, en traçant un portrait de la situation des décrocheuses.
"La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) en collaboration avec Relais-femmes rendaient publique, en 2012, une étude exploratoire intitulée Les conséquences du décrochage scolaire des filles. Les deux organisations cherchaient alors à attirer l'attention sur cette réalité relativement peu explorée dans les nombreux ouvrages portant sur le décrochage scolaire et largement absente du paysage public et médiatique."
Les jeux de hasard et d'argent ne sont pas nouveaux.. Ce qui l'est, c'est sa construction comme phénomène et problème social. Les études sur la question du jeu ne sont pas nombreuses, mais elles se font encore plus rares quand la question touche les femmes. La problématique du jeu au féminin prendrait de l'ampleur; un indice est que les groupes communautaires d'aide aux femmes en difficulté reçoivent de plus en plus de femmes qui sont confrontées à cette réalité.
Pourquoi réaliser une étude sur les aides familiales? Parce qu'il importe d'estimer la valeur de leur travail, en plus de convaincre la population et les décideurs politiques du fait que ce métier mérite la pleine protection des lois du travail en plus de garantir des salaires et des conditions de vie décentes reflétant les qualifications et les responsabilités des travailleuses et des travailleurs.
Montréal, le 18 novembre 2013 — Au terme du Forum des États généraux de l'action et de l'analyse féministes, les organisatrices se félicitent des résultats. 1100 femmes de toutes les régions du Québec, de tous âges et de toutes origines, incluant des centaines de nouveaux visages, ont pris part aux activités de la fin de semaine. « Nous quittons le Forum portées par un sentiment d'unité, de détermination et une fierté féministe renouvelée. Nous avons assisté au renforcement de nos solidarités et repartons la tête remplie d'idées pour actualiser les luttes féministes. Nos objectifs sont plus qu'atteints », d'affirmer les porte-parole de l'événement Délice Mugabo, Isabelle Picard et Alexa Conradi. Les femmes réunies durant quatre jours ont adopté un nombre important de propositions qui actualisent l'analyse du mouvement féministe. Les participantes rentrent chez elles avec des idées et des stratégies pour faire du féminisme la base d'un projet de société.
Bien-être des femmes
Les participantes ont adopté une vision féministe globale de la santé et du bien-être des femmes, de la société, des écosystèmes et des peuples. Du même souffle, elles ont aussi proposé au mouvement d'articuler un discours et des pratiques féministes de la maternité et de la famille qui prennent en compte la diversité des expériences de toutes les femmes et l'ensemble des oppressions systémiques qu'elles rencontrent. L'adoption de cette vision implique une intensification des luttes contre la violence patriarcale, la défense du droit à l'autodétermination des femmes. Cette vision s'inscrit également dans la poursuite des luttes contre les inégalités sociales et économiques, ainsi que contre la marchandisation et la privatisation du bien commun et des services publics. Elle plaide en faveur du développement d'approches globales en santé préventive et pour l'augmentation des logements sociaux. Les participantes souhaitent aussi l'instauration d'un revenu social universel garanti.
Virage vert
Les participantes remettent également en question le système économique actuel et font de l'écologie un véritable enjeu féministe. La protection des ressources naturelles, ainsi que la recherche d'alternatives innovatrices pour un nouveau mode de production et de consommation se retrouvent donc au cœur des propositions adoptées. L'investissement des féministes dans les luttes écologistes s'articule, entre autre, par le développement d'une approche critique envers les multinationales agroalimentaires et le développement d'un système alimentaire local, écologique, accessible et sain dans une perspective de souveraineté alimentaire.
Renforcement des solidarités
Elles ont également adopté des propositions pour renforcer la solidarité féministe pour contrer les divers systèmes d'oppression, comme le racisme, le colonialisme, le capacitisme et l'hétérosexisme dans la société et dans la vie des femmes. Ainsi, elles souhaitent contrer les systèmes de valeurs et les pratiques qui produisent l'exclusion et la marginalisation des femmes immigrantes, autochtones et racisées, notamment au niveau du marché de l'emploi. Les participantes se sont engagées à développer des relations égalitaires, de nation à nation avec les peuples autochtones et de contribuer à mettre fin aux système et préjugés coloniaux. Elles se sont engagées à explorer les théories, les idées et les pratiques des mouvements lesbiennes et queers afin de développer des alliances féministes, notamment pour contrer l'hétérosexisme et la lesbophobie.
Lutter contre le contrôle politique, social ou religieux des femmes
Elles ont également décidé de contrer le développement de terreaux fertiles pour les fondamentalismes religieux et toute autre forme de fondamentalisme (soit l'appel à une seule identité, une seule autorité, une seule vérité). Elles vont également lutter contre toute forme de contrôle politique, social ou religieux du corps des femmes et défendre leur droit à l'autodétermination. Elles souhaitent accentuer la lutte contre le sexisme quotidien et la violence envers les femmes, tout comme offrir plus de soutien aux femmes voulant sortir de l'industrie du sexe. Elles vont continuer à dénoncer la banalisation de la violence et la promotion de la culture du viol.
L'ensemble des propositions adoptées est disponible sur le site.
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Cybel Richer-Boivin
Fédération des femmes du Québec
514-717-4847