Cette étude porte sur la recherche d'indicateurs autres qu'économiques ou financiers pour évaluer la rentabilité sociale du travail accompli par les groupes de femmes dans le champ des infrastructures sociales des collectivités, soit celui du développement humain et social des personnes et des communautés. Elle est axée sur l'élaboration de critères de richesse sociale selon une perspective féministe.
Dans l'esprit d'un mouvement de femmes qui ne cesse jamais de contrer « l'orthodoxie » de chaque système qui est source d'oppression, de discrimination et d'exploitation, le temps est arrivé de contrer la vision orthodoxe de l'économie !
Le présent document rassemble les exposés, les débats, les réflexions, les échanges d’expériences, les contestations et les interrogations des participantes duDeuxième séminaire international sur l’économie solidaire.
Deux-cent cinquante (250) personnes, de plus de 45 pays du monde, ont participé à l’activité Femmes au cœur de l’économie sociale et solidaire qui a eu lieu le 17 octobre 2011 à Montréal, dans le cadre du Forum international de l’économie sociale et solidaire (FIESS). Nous étions à nous réunir pour discuter du thème de l’économie sociale et la sécurité économique des femmes et pour partager des expériences concrètes, provenant de différentes régions du monde.
Le rapport des femmes à l'économie est problématique. D'une part, leur socialisation a pour effet de biaiser leur rapport à l'argent, à l'ambition et au pouvoir et, d'autre part, les sciences économiques ne rendent pas compte de leur énorme contribution à l'économie en n'accordant aucune importance au travail non rémunéré des femmes alors que la société ne pourrait fonctionner sans cet apport.